Dépression & autres difficultés | SantéPsy.ch

Devenir parent implique des changements importants, souvent sources de tensions et de stress. Les jeunes parents peuvent se sentir tristes et avoir le sentiment de ne pas réussir à faire face à la situation. Parfois, ces sentiments sont si forts qu’ils peuvent conduire à un épuisement ou même se transformer en dépression. Avant d’avoir atteint vos limites, n’ayez pas peur de demander de l’aide dans votre entourage ou à des professionnel·le·s.

En prenant soin de vous, vous prenez également soin de vos enfants ! N’hésitez pas à appeler les numéros d’aide et d’urgence atteignables 24h/24 :

Dépression post-partum

Dans les jours qui suivent l’accouchement, de nombreuses femmes expérimentent une réaction commune appelée « baby blues », caractérisée par un sentiment de tristesse et d’inquiétude. Cet état d’esprit est normal et disparaît en principe rapidement.

En revanche, si les symptômes durent plus que deux semaines, cela peut être un signe de dépression post-partum. Cette dépression touche principalement les femmes, mais elle peut également toucher les hommes. Dans cet état, le parent se sent souvent triste, pas à la hauteur des responsabilités qui l’attendent et éprouve un sentiment de culpabilité.

La peur d’être perçu comme un « mauvais parent » empêche souvent de demander de l’aide.
La société considère comme allant de soi d’être toujours heureux lorsqu’on est jeunes parents.

Il s’agit d’un mythe. Il est bon de se rappeler qu’il n’y a pas de « parents parfaits » et qu’il faut du temps pour s’adapter à la parentalité. La dépression post-partum peut causer beaucoup de souffrance dans la famille et avoir de lourdes conséquences. Il est donc important de reconnaître les premiers signes et d’oser en parler.

 

Les signes qui peuvent inquiéter :

Vous éprouvez souvent des sentiments tels que tristesse, désespoir ou encore désintérêt pour vos activités habituelles

  • Vous pleurez fréquemment
  • Vous vous sentez en manque d’énergie et/ou de motivation
  • Vous avez des problèmes de mémoire, de prise de décision ou de concentration
  • Vous avez l’impression que votre sommeil ne vous permet pas de vous reposer vraiment
  • Vous avez tendance à vous dévaloriser et à éprouver un sentiment de culpabilité
  • Vous avez du mal à vous sentir comme le parent de votre enfant
  • Vous vous considérez comme un « mauvais » parent, incompétent
  • Vous vous inquiétez constamment et sans raison objective pour votre enfant ou pour vous-même
  • Vous vous sentez désespéré·e pour l’avenir, vous n’arrivez plus à garder espoir

 

Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs des symptômes de la liste ci-dessus, ne restez pas seul·e ! Parlez-en à votre partenaire ou à un proche, et n’hésitez pas à contacter votre médecin ou un·e autre·e professionnel·le (sage-femme, médecin, infirmier·ère, psychologue, etc.). Ces personnes vous aideront à comprendre ce qui vous arrive, à faire face à cette période difficile et vous orienteront si nécessaire auprès d’un·e spécialiste.

Syndrome du bébé secoué

Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu’un adulte secoue un enfant, généralement parce qu’il ne supporte plus ses pleurs. Ce syndrome provoque de graves lésions au cerveau du bébé. Les cas les plus graves conduisent à la mort.

Se sentir exaspéré par les pleurs d’un enfant est humain, mais secouer un bébé est une forme grave de maltraitance.

 

Certains gestes peuvent aider à calmer le bébé qui pleure. Par exemple :

  • Utiliser des sons qui imitent le bourdonnement constant dans l’utérus (sèche-cheveux, aspirateur)
  • Placer le bébé sur le côté gauche pour faciliter la digestion
  • Envelopper le bébé dans une couverture pour qu’il se sente en sécurité
  • Le bercer doucement sur une chaise ou une balançoire

 

Lorsque le bébé est inconsolable et que le parent estime qu’il ne peut plus supporter ses pleurs, il est conseillé de poser l’enfant dans un endroit sûr et de s’éloigner, pour ne plus entendre ses pleurs pendant un petit moment et retrouver son calme.

Si vous vous sentez à la limite, parlez à votre partenaire, votre famille ou vos amis et demandez de l’aide !

Burnout parental (épuisement parental)

Un autre phénomène grave, malheureusement sous-diagnostiqué et peu connu, est le burnout parental. Cela se produit lorsque les parents sont exposés à un stress dû à leur rôle de parent.

Le burnout parental se manifeste principalement sous la forme d’un épuisement moral et d’une fatigue physique durable. Il peut avoir de graves conséquences sur la santé mentale et physique des parents, mais aussi des enfants. Un peu comme pour la dépression post-partum, cette problématique reste un tabou.

De nombreux parents se sentent coupables d’admettre que l’enfant n’apporte pas le bonheur qu’ils attendaient ou ont peur d’être considérés comme de « mauvais parents ».

 

Les signes qui peuvent inquiéter :

  • Vous avez le sentiment d’être épuisé·e dans votre rôle de parent : sentiment de ne plus en pouvoir, impression de ne plus arriver à réfléchir correctement et/ou fatigue physique.
  • Vous éprouvez une distance affective avec votre ou vos enfant·s, vous avez moins d’énergie à lui/leur consacrer.
  • Le parent que vous êtes devenu·e ne correspond pas au parent efficace et épanoui·e que vous étiez ou que vous vouliez être.
  • Vous vous sentez dépassé·e et avez l’impression de ne plus parvenir à trouver du plaisir dans votre rôle de parent.
  • Vous perdez votre calme plus souvent que d’habitude.
  • Votre estime de vous-même en tant que parent s’affaiblit.
  • Certaines tâches de la vie quotidienne, surtout lorsqu’elles sont en relation à votre enfant, vous semblent impossible à accomplir.
  • Vous avez des troubles de sommeil.
  • Vous changez fréquemment d’humeur.

 

Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces signes, n’attendez pas pour réagir et demander de l’aide. Comme dans toute situation de vie, surtout lorsqu’elle est difficile, il est important de pouvoir échanger avec votre partenaire ou un·e proche en qui vous avez confiance. N’hésitez pas à rechercher de l’aide auprès de professionne·le·s (médecin, sage-femme, infirmier·ère, psychologue…).

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